Les contributions volontaires sont une chose; les contributions sous la contrainte en sont une autre. Nombreuses sont les communautés indiennes à y voir une grave injustice et elles s’empressent de rappeler au gouvernement les promesses verbales faites dans le cadre des traités, selon lesquelles elles n’auraient jamais à prendre les armes contre leur gré. Le canon était baissé et nous étions sur le point d’arriver tous sur la plage à ce moment. Durant la Deuxième Guerre mondiale, les montants recueillis sont beaucoup plus importants, étant donné que les particuliers et les entreprises, en plus de payer des taxes plus élevées que jamais auparavant, consacrent leur argent à l’effort de guerre. Près de la moitié des Mi’kmaq et des Malécites admissibles du Canada atlantique s’enrôlent. L’effort de guerre durant la Deuxième Guerre mondiale : Les cuisines du Canada Rencontrez des guides en costume d’époque des années 1940 alors que … Les montants varient grandement; ils vont des 7,35 $ donnés par les enfants de la réserve John Smith, à plus de 8 000 $ provenant de l’agence de File Hills. La presse britannique souligne leur générosité et la communauté d’Old Crow continue à soutenir divers fonds de guerre dans les années qui suivent. Il a rendu des services émérites au front comme éclaireur et tireur d’élite et a par la suite été tué au combat. DEMPSEY, L. James, Warriors of the King: Prairie Indians in World War I, (Regina : Canadian Plains Research Center, University of Regina, 1999). Le 21 janvier 1945, Charles sert aux Pays-Bas. Quand la guerre éclate, il est promu colonel. Je lui ai dit qu’il était trop tard, que j’avais prêté serment et que je ne pouvais plus reculer » [traduction]. L’année suivante, il obtient son brevet de pilote. Le temps d’une guerre – Deuxième épisode. Dans plusieurs communautés autochtones, le nombre d’enrôlements est impressionnant. Dorothy Asquith, une Métisse qui sert dans le Corps auxiliaire féminin de l’ARC, écrit : [Traduction] Pendant la Seconde Guerre mondiale, un certain nombre de femmes autochtones ont fait partie des services féminins des trois éléments. Notons cependant que cette politique n’est pas appliquée de façon absolue, puisque le rapport de 1942-1943 des Affaires indiennes indique que la Marine compte déjà neuf Indiens inscrits dans ses rangs. Les motivations ne manquent pas; elles vont du patriotisme à leur statut au sein de la communauté. La prohibition de l’alcool est acceptée par la population, car elle lui apparaît comme un sacrifice pouvant contribuer à l’effort de guerre. La Loi d’établissement de soldats de 1917, puis celle de 1919, forment les pierres angulaires de l’effort déployé par le gouvernement fédéral pour s’occuper de ses anciens combattants après la Grande Guerre, en leur donnant la possibilité d’acquérir des terres et de l’équipement pour l’agriculture à un faible taux d’intérêt. Ce Mohawk des Six-Nations de la rivière Grand a fondé en 1919 la League of Indians of Canada, première organisation politique autochtone nationale au pays. » [traduction] Son régiment célèbre la victoire en Europe, le 8 mai 1945, aux côtés d’autres soldats canadiens et alliés. Le plus souvent, les recruteurs essaient de persuader les Indiens de s’enrôler, au lieu de les y contraindre. Le sergent Leo Bouchard est un autre Indien nipigon du 52e Bataillon à avoir été décoré, dans son cas de la Médaille de conduite distinguée. (Collection J. Moses). La Commission des prix et du commerce en temps de guerre applique aussi des plans de rationnement sur une grande échelle pour la distribution des viandes, du beurre, de l’huile et de l’essence, et d’autres denrées rares. Plusieurs conseils tribaux du Nord-Ouest de l’Ontario adoptent aussi des résolutions dénonçant la conscription et exigent que leur agent des Indiens « use de toute son influence et stoppe toutes les fonctions du gouvernement » [traduction]. En 1936, les politiques du gouvernement sont revues afin de refléter ces recommandations. Il reste encore à déterminer quelle sera l’ampleur de l’engagement du Canada et personne n’a encore idée des horreurs à venir. Francis Pegahmagabow, un Ojibway de l’agence de Parry Island en Ontario, est sans doute l’Indien le plus réputé pour son adresse au tir. Ces gars vous ont volé votre pays. À l’heure actuelle, dans l’ensemble du Nord canadien, les membres inuits des groupes de patrouilles des Rangers canadiens (Réserve des Forces canadiennes) font partie intégrante de notre présence militaire dans l’Arctique. Il fallait un permis pour tout […] Même… si vous apportiez un chargement de bois en ville pour le vendre, il fallait un permis pour le faire. Après la guerre, la division des Affaires indiennes rapporte que 200 Indiens inscrits ont perdu la vie au combat ou sous les drapeaux. Finalement, les pressions soutenues des Autochtones auprès du gouvernement portent leurs fruits. Des adolescents de la ville sont envoyés à la campagne pour aider aux récoltes. Coincé dans un bâtiment toute la nuit, il fait face à des jets incessants de grenades allemandes, familièrement appelées « pilon à pommes de terre ». Pourtant, le premier ministre, William Lyon Mackenzie King, répugne à s’y engager totalement. L’un d’eux, qui était allé en Saskatchewan quelques années auparavant, lui dit : « Nous sommes honorés d’avoir capturé un brave. Ainsi, dans certaines régions, verra-t-on des officiers de recrutement locaux hésiter à retenir des candidats parmi les volontaires autochtones, en dépit des lettres élogieuses provenant d’Ottawa qui vantent les mérites des Autochtones. Pour devenir pilotes, les candidats doivent préalablement avoir obtenu leur « immatriculation junior », c’est-à-dire avoir fait quatre ou cinq ans d’études secondaires (11e ou 12e année), ce qui, à toutes fins utiles, élimine presque tous les candidats autochtones, quand on sait qu’à l’époque, plus de 75 p. 100 des Autochtones du Canada ont un niveau d’instruction qui ne dépasse pas la troisième année. Nous tenions nos fusils au-dessus de nos têtes. La dépression des années 1930 a fait des ravages dans bien des communautés des réserves et, comme d’autres Canadiens, les hommes autochtones veulent subvenir aux besoins de leur famille par tous les moyens possibles. C’est le cas de Joe Dreaver, de la bande des Cris de Mistawasis, décoré de la Médaille militaire à Ypres pendant la Grande Guerre; pendant ce conflit, il a perdu un frère tué sur le champ de bataille et un second, mort plus tard de ses blessures. SUMMERBY, Janice, Soldats autochtones, terres étrangères, (Ottawa : Anciens combattants Canada, 2005). Son oncle a trouvé la mort à Passchendaele et son père a été blessé deux fois pendant la Première Guerre mondiale. En octobre 1944, à l’âge de 53 ans, le brigadier Martin se retire du service actif. Consterné, le premier ministre, William Lyon Mackenzie King, décide, en novembre 1944, d’envoyer des conscrits de la LMRN outre-mer. Les réalités démographiques et géographiques des zones côtières isolées font des Autochtones des Rangers « naturels ». La libération de l’Europe de l’Ouest venait de commencer. « Il lui est arrivé de devoir attendre deux jours durant parce que deux tireurs ennemis avaient entendu le bruit de son arme, et de faire comme s’il était l’un des leurs, sachant que l’ennemi soupçonnait sa présence » [traduction], de rappeler l’un de ses camarades après la guerre. Une communauté en particulier reçoit une reconnaissance internationale pour son soutien aux enfants devenus orphelins à la suite des raids aériens sur Londres. La race indienne est, par principe, loyale à l’Angleterre; cette loyauté fut créée par la plus noble reine qui vécut jamais, la reine Victoria » [traduction]. « Nombre de soldats d’ascendance autochtone se seront distingués, à titre individuel, dans divers bataillons, honorant en cela les usages de leur mode de vie traditionnel et de leur culture, dans laquelle, de rappeler l’historien Fred Gaffen, l’héroïsme individuel au combat est tenu en haute estime. C’était pourri. » [traduction] Les Pacific Coast Militia Rangers donnent aux Autochtones de la Colombie-Britannique la chance d’oeuvrer à la défense de leurs communautés tout en poursuivant leur travail et leurs activités traditionnelles. Modest explique : « Il m’a dit je sais ce que tu as fait et ça ne te regarde pas. (Musée canadien des Ils le secouent pour le réveiller, puis le font prisonnier. Pendant ce temps, des volontaires autochtones combattent en Europe. À sa sortie de l’hôpital un mois plus tard, il est muté au Princess Louise Dragoon Guards (une unité de reconnaissance) qui « devance habituellement l’infanterie […] pour couper les lignes de communications et d’approvisionnement » [traduction]. Pour leur part, les Six-Nations, de Brantford, en Ontario, « protestent vivement contre l’imposition de 30 jours d’entraînement militaire aux jeunes hommes de cette réserve » [traduction]. Les liens de camaraderie transcendent les frontières culturelles. En février 1945, les Affaires indiennes donnent instruction aux agents à l’enregistrement de ne pas mobiliser d’Indiens ne parlant ni l’anglais ni le français, de ne pas émettre d’ordonnances visant les Indiens qui vivent en région éloignée et de déclarer « inacceptable pour raisons médicales » [traduction] toute recrue indienne jugée inapte à servir dans l’armée, quel que soit son état de santé physique, ce qui aura pour effet d’exclure presque tous les Indiens inscrits qui sont demeurés au Canada.
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